l'histoire des enseignes au fil du temps
Histoire d'enseignes à l'ancienne
« Où il n’y a pas d’églises, je regarde les enseignes ;
pour qui sait visiter une ville les enseignes ont un grand sens ».
Victor Hugo, Voyage aux bords du Rhin
Autrefois simplement réduites à des symboles indiquant l’activité d’un commerce, les enseignes se multiplient à partir du 15ème siècle, où elles prennent la forme de peintures sur la façade (réalisées par des peintres en lettres), ou de panneaux suspendus à une potence perpendiculaire au mur.
Les meilleurs artistes du temps passé n’ont pas dédaigné de peindre ou de sculpter des enseignes.
Dans la plupart de nos vieilles villes, à Rouen, à Reims, à Amiens, à Beauvais, on en trouve qui sont, à coup sûr, l’œuvre de « tailleurs d’images », d’un indiscutable talent.
On note également nombre d’enseignes peintes par les artistes les plus célèbres du XVIIIe et même du XIXe siècle.
(D’après « Le Petit Journal. Supplément du dimanche », paru en 1914)
Perruquier (XVIIIe siècle)
© Musée Carnavalet Histoire de Paris
Tôle peinte, polychrome (blanc, noir, rouge)
Cette enseigne est dite «à marteaux» en référence aux boucles représentées, les boucles marteaux sont en effet de longues boucles de cheveux roulés à l’extérieur en forme de tube ou de rouleau. La corporation des perruquiers date du règne de Louis XIV.
Cabaret (fin du XIXe siècle)
© Musée Carnavalet Histoire de Paris
Tôle peinte
Cette oeuvre au graphisme expressif se fait l’écho des très riches heures de la vie montmartroise. Situé au pied de la butte, le mythique cabaret du Chat noir, fut le bastion des artistes et le symbole de la vie de bohème à la fin du XIXe siècle.
Aubergiste (début XIXe siècle)
© Musée Carnavalet Histoire de Paris
Tôle découpée et peinte sur les deux faces (il ne reste que quelques traces de polychromie)
Il s’agit d’une enseigne d’aubergiste parisien. Le bœuf est debout sur un terrain herbeux. Il est placé à l’intérieur d’un encadrement formé de deux colonnes torses sur les côté et d’un arc en anse de panier en haut. Deux inscriptions sont visibles sur l’enseigne : « l’auberge du bœuf normand » en haut sur une banderole et en bas « On loge à pied et à cheval ».